Manifeste pour la beauté du monde
C'est là un témoignage fort et émouvant de Sœur Marie Keyrouz, on peut trouver la beauté au cœur des situations de guerre, mais la beauté ne peut être associée à la guerre.
Au contraire, la beauté est une alternative à la guerre, et comme elle le dit : « Il faut combattre le mal avec le beau ». Pareillement, Jean-Marie Pelt nous exhorte à voir dans la beauté une valeur essentielle pour nous aider à pacifier notre relation avec l'environnement, à arrêter de faire la guerre au vivant, en exploitant d'une façon démesurée les trésors que la nature nous offre. Si Sœur Marie Keyrouz insiste sur l'importance du sens et de la qualité du texte chanté, psalmodié, c'est parce que la beauté, dans sa signification la plus haute, ne relève pas du divertissement ! La beauté appartient au domaine du Bien. D'ailleurs, l'étymologie le confirme, « beau » vient du latin bellus, qui est un diminutif de bonus, « bon ». Ce qui est véritablement beau est bon, et participe au bien. Nous ne sommes pas très loin de la triade des vertus platoniciennes : le Bien, le Beau et le Vrai. Jean-Marie Pelt envisage également la beauté du monde dans une perspective spirituelle, comme reflet, manifestation de la divine beauté, néanmoins il lui associe d'autres paramètres qu'il a prélevés de son expérience de scientifique spécialiste du monde végétale, en particulier de la botanique. La beauté de la nature renvoie aux dimensions de coopération, d'entraide et de solidarité qui existent dans les processus du vivant. On remarquera une commune admiration pour la beauté du ciel et la cosmologie, et la beauté des fleurs... Ensuite, nos deux auteurs abordent la question du beau dans leur métier respectif, dans les champs de compétences qu'ils ont acquis. Là, la beauté prend plusieurs visages : la coopération dans le vivant chez l'un, l'harmonie chez l'autre. Nathalie Calmé
Manifeste pour la beauté du monde Ed. Cherche-midi Novembre 2015 |
Prix: 16.50€ |