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CHANTS MARONITE
Les mélodies et les textes remontent, pour la plupart, aux premiers siècles du christianisme et ont une parenté évidente avec les autres chants anciens tant sacrés que profanes du Proche et Moyen-Orient.
Le chant est absolument monodique et presque toujours strophique et syllabique (La composition mélodique est faite selon deux procédés très traditionnels : la centonisation et l'adaptation par mélodies-types).
L'étendue de la mélodie est fort restreint; elle se limite souvent à une quarte ou une quinte; parfois même à une tierce. Les mélodies procèdent toujours par mouvement conjoint.
Les intervalles de quatre et de quinte sont rares. Les intervalles plus grands : sixte et au-delà, n'existent jamais.
La modalité est d'un type archaïque spécial irréductible au système musical arabe ou à celui des huit modes du byzantin ou du grégorien.
Le rythme est varié; on trouve les rythmes unaires, binaires, ternaires, quinaires, irréguliers et libres.
L'accompagnement instrumental traditionnel se limite à quatre instruments métalliques à percussion dont l'usage est réservé à quelques solennités et à certains temps liturgiques joyeux (Noêl, Paques, etc... ).
Les divers traits saillants du chant maronite traditionnel, nous le montrent, en fin de compte comme un chant liturgique, communautaire, de cachet monastique austère, de caractère généralement calme de tempo modéré, d'allure simple et de facture facile.
Il requiert donc une interprétation adéquate. Le chant maronite traditionnel est communautaire, a cappella et en poésie syriaque (branche de l'araméen) cependant depuis quelques décades, ce chant est parfois interprété selon les convenances du style soliste; parfois accompagné par des instruments proche-orientaux (nay, oud, qanoun); parfois adapté à un texte arabe assez récent.
Sœur Marie Keyrouz
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